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Une analyse visionnaire des pays d'Afrique anciennement colonisés !

Les Damnés de la terre de Frantz Fanon ne m'a jamais semblé autant d'actualité lorsque je l'ai terminé en avril dernier. D'ailleurs, je ne sais pas si compte-tenu de la date à laquelle il a été publié (1961) et les problématiques mises en évidence par l'écrivain, on peut dire que c'est une bonne chose qu'il soit autant d'actualité quasi 60 ans plus tard....Cet homme était clairement un visionnaire. Dans ce livre, le psychiatre, militant et écrivain met en évidence les traumatismes des peuples colonisés dans le cadre d'un système colonial. De plus, il conseille les populations anciennement colonisées au regard des grands défis auxquels ils seront confrontés au lendemain de l'indépendance de nombreux pays en Afrique.

Il évoque divers sujets :

La violence dans le contexte international. C'est par la lutte armée que certaines masses colonisées ont pu arracher leur indépendance. Une violence condamnée par les tenants du système colonial qui l'apparentent à un comportement "non-civilisé". C'est pourtant par cette même violence physique et psychologique que ces derniers ont pu asservir certains peuples. C'est aussi un langage que ces tenants comprennent bien car c'est la lutte armée qui a permis aux masses colonisées de "se faire entendre" pour atteindre l'indépendance.

La distinction entre les masses rurales et les intellectuels "colonisés" des pays dits "sous-développés"...Les intellectuels colonisés n'ont eu aucune réelle influence dans le pays. Ils ont été formés dans des universités occidentales et n'ont par la suite pas su former les masses rurales de façon à mener un combat ensemble dans l'intérêt du pays. C'est plutôt une scission entre les deux populations qui fut créée.

 La culture nationale : "L'adhésion à la culture négro-africaine, à l'unité culturelle de l'Afrique passe d'abord par un soutien inconditionnel à la lutte de la libération des peuples. On ne peut vouloir le rayonnement de la culture africaine, si l'on ne contribue pas concrètement à l'existence de cette culture, c'est à dire à la libération du continent."

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